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                  LAMARTINE



            ux élections de 1831, Lamartine se présentait en
            même temps dans deux collèges, à deux points
            extrêmes du territoire, à Dunkerque et à Toulon.
Le Nord et le Midi, comprenant ses intérêts mieux que lui,
lui rendirent le service de ne pas l'élire, et, moitié dépit, moi-
tié désir de réaliser un ancien projet, il partait au commence-
ment de juillet 1832 pour l'Orient, « pour tout l'Orient »,
comme il l'écrivait avec une emphase juvénile à son éditeur
Gosselin. Chateaubriand était allé en Grèce et à Jérusalem
s'approvisionner de traits et de couleurs pour ses Martyrs,
Lamartine allait de même chercher en Orient des maté-
riaux pour un grand poème qu'il avait en tête. L'œuvre était
encore à naître, et déjà ce n'était pas la modestie qui la



  (*) Voir la Revue du Lyonnais d'Octobre 1890.