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 342              CARTES D'ADRESSE ET ÉTIQUETTES ,

« le grand Magasin curieux de Marchandises Françoies et Etran-
« gères, en tout ce que les Arts produisent de plus nouveau et
« vend sans surfaire en Gros et en Détail. »


    Le bouton de métal sortait au xvn e siècle des mains
de l'orfèvre ou du bijoutier; il devint d'un usage géné-
ral et fut bientôt appliqué à l'habit militaire. La con-
fection des boutons fut dès lors organisée en manufacture
et même en grande manufacture ; on prit en Angleterre
l'initiative de cette réforme. Paul Le Cour, graveur et
ciseleur, qui s'était marié en Angleterre et qui s'était
mis, pendant un long séjour dans ce pays, au courant de
tous les procédés de la fabrication, introduisit celle-ci à
Lyon en 1757, et réussit, grâce aux privilèges qu'il obtint,
à rendre son entreprise florissante. Les principaux arrêts
du Conseil d'Etat et de la Cour des monnaies en faveur
de la « manufacture de clinquaillerie et bijouterie » de
Paul Le Cour ont été rendus les 8 mai 1762, 5 juin
1764, 30. septembre 1766, 17 juin 1768, 13 février
1770, 7 juillet 1772 et 26 janvier 1774.
  Les boutons étaient, on le voit, compris dans la clin-
caillerie.
  On a l'adresse de deux fabricants de boutons de
Lyon.
  La carte de Louis-Antoine Mouterde est très simple.
Mouterde avait inventé en 1795 le bouton de cuivre
« fondu en javelle », c'est-à-dire d'une seule pièce; il
avait commencé cette fabrication dans l'ancien atelier de
son père situé dans la rue Ferrandière (20).


  {20) Louis-Antoine Mouterde, qui était un graveur assez habile, était fils de Jean-
Marie Mouterde, fondeur racheveur et doreur, qui fut associé avec Mercié et Mathieu
dans l'entreprise hardie du monnayage du métal de cloche pur et qui fut commandant