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44                        IZERNORE

    Ces pièces portent toutes l'effigie de Valentinien III,
ont la même croix au revers et la même légende.
    C'étaient des tiers de sous d'or que Gondebaud, roi de
Bourgogne, avait signalés et, ajoute Bouteroue, décriés
comme n'ayant pas leur véritable poids.
    Ainsi c'étaient les Barbares qui refusaient à cette époque
certaines monnaies impériales.
    Cette pièce est par ]cela même des plus précieuses, elle
marque la transition des monnaies impériales romaines aux
monnaies mérovingiennes.
    C'est la dernière pièce de l'Empire romain d'Occident,
trouvée à Izernore.
    Valentinien III, descendant dégénéré du grand Théodose,
mourut à Ravenne en 455, après avoir lâchement assassiné
ce même glorieux soldat Aétius, qui, quatre ans auparavant,
en remportant la grande victoire de Châlons sur Attila, avait
sauvé son empire.
   Depuis cette époque, les chefs de toutes les nations bar-
bares sous le nom de Patrices régnèrent en réalité à Rome,
ils nommaient et renversaient ces empereurs de nom, et
quand Odoacre, roi des Hérules, en 475, eut dépossédé le
dernier et envoyé les insignes de la puissance impériale à
l'empereur Zenon à Constantinople, l'empire romain
d'Occident avait cessé d'exister.


       III. — MONNAIES MÉROVINGIENNES

   Après la chute de l'empire à Rome, les monnaies véri-
tables des empereurs d'Orient furent moins répandues en
Gaule. On en a découvert néanmoins un assez grand
nombre dans le tombeau de Childéric (le père de Clovis), à
Tournai, aux effigies de Théodoric II et de Zenon.