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2T0         UNE VISITE A L'ÉGLISE SAINT-SORLIN

est attribuée au sol, on connaît de nombreux exemples de
ce genre de phénomènes. Citons notamment les momies
naturelles du grand couvent des capucins de Palerme, de
l'ancien couvent des Augustins à Bergame, du couvent du
grand Saint-Bernard, où l'on voit une chapelle dans laquelle
on porte les malheureux voyageurs trouvés ensevelis sous
la neige et où les cadavres conservent leurs traits pendant
deux ou trois ans; le caveau de plomb de la cathédrale de
Brème, le cimetière Saint-Nicolas, sur le territoire de
Toulouse, ainsi que les caveaux du couvent des Cordeliers
et des Jacobins de cette ville.
   A Bordeaux il existe, en-dessous de la tour Saint-Michel,
un caveau renfermant une trentaine de corps à l'état de
momie. Mais s'il faut en croire M. J.-F.-A. Perrot, auteur
d'un Essai sur les momies (Histoire sacrée de l'Egypte expli-
quée, 1845, p. 25), le phénomène de conservation naturelle
le plus étonnant serait ce qui suit :
    « On a découvert depuis peu, dans l'ancien couvent des
«   Carmélites, transformé nouvellement (en 1845) en caserne
«   de gendarmerie, à Perpignan, le corps d'une Sœur supé-
«   rieure de cette communauté, morte depuis cent soixante-
«   six ans, dans un état de conservation si parfaite que la
«   peau est sensible au toucher et cède à la pression. Elle
«   est de couleur jaune cire, D
   Il ne m'appartient pas d'entrer dans des considérations
scientifiques à ce sujet et d'étudier les différentes causes de
ces phénomènes de conservation. Le climat de l'Egypte est
peut-être le plus propre à conserver les corps et à les momi-
fier; de malheureux voyageurs y ayant été retrouvés par
leurs compagnons dans un état voisin de l'apparence de la
vie. Tout le monde connaît aussi les curieuses propriétés