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DE LA VILLE DE LYON. 39b Robert, qui fut, en 1302, la lige des ducs héréditaires de Bourgogne. Or, Lyon fit partie sinon toujours de par le droit, mais presque toujours de fait, du royaume des Deux- Bourgognes, depuis l'année 476 jusqu'en 1033 (car il n'est pas nécessaire de rapporter ici combien de fois il fut pris, repris, surpris, donné ou légué par et pour les ducs de Bour- gogne, le roi de France, les empereurs Teutons ou les comtes du Lyon du Lyonnais et Forez), époque à laquelle Bur- chard II, archevêque de Lyon, revendiqua le Lyonnais, comme héritage de son père, de l'empereur Conrad-le-Salique, duc de Franconie, qui venait d'en hériter lui-même de Ro- dolphe III, le frère propre (ou le père, suivant quelques historiens) de Burchard, rendit hommage à cet empereur et resta maître de la ville. Lyon ne porta donc jamais en chef: BANDÉ D'OR ET D'AZUR DE SU PIÈCES, attendu que cet émail d'azur n'entra dans les armes de Bourgogne, qu'au moment où Lyon cessait de faire partie de ce duché. Je ferai observer ici que, dans l'ouvrage précité, le lion des armoiries attribuées à la ville de Lyon est d'or; malgré toutes mes recherches, il est, je crois, impossible d'admettre une erreur typographique ou autre. Il faut bien aussi re- marquer que Louvan-Géliol va chercher bien loin, jusqu'à Clotaire II, en 628 (ép'oque antérieure de quatre siècles au XIe siècle), l'origine des premières armes de Bourgogne: BANDÉ D'OR ET DE GUEULES DE six PIÈCES. Il faut croire qu'en 1625 (il s'est écoulé depuis 235 années), et possédant sous la main des documents authentiques, il n'a pas inventé ces antiques armes. Malheureusement on est obligé, pour des époques aussi reculées, d'avoir recours à ces historiens, et d'admettre leurs allégations, jusqu'à preuve certaine du contraire. Ce Gôliol était Bourguignon, et m'a paru mettre un grand