page suivante »
NOTES D'UN PROVINCIAL SUR LES Tableaux exposés au Champ de Mars En 18S9 'EXPOSITION universelle vient d'offrir au public une occasion unique de faire une étude compa- rative des maîtres de la peinture française au xixe siècle. Au Louvre, l'attention est trop partagée par les innombrables chefs-d'œuvre de tous les temps et de toutes les Ecoles, et il y a d'ailleurs telles œuvres caractéristiques des peintres modernes qui n'y sont pas et qui étaient au Champ de Mars. Il faut reconnaître à ce propos que les organisateurs de la section de peinture se sont acquittés à leur honneur d'une tâche délicate; ils avaient à choisir d'abord entre les auteurs, puis, pour chaque auteur, entre les œuvres : ils ont fait l'un et l'autre avec goût, et, ce qui était peut-être plus difficile, avec une suffisante impar- tialité. Pour commencer par les chefs de file, voici Prudhon et David. Le Talleyrand du premier est un morceau brillant, mais un peu superficiel, à ce qu'il semble : on n'y retrouve