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DE LA SOURCE DES EAUX DE SAINT-GALMIER 59 Seine, après un cours de dix à douze mètres seulement, en remplissant un canal de huit mètres de largeur (16). Dans sa Description de l'ancien duché de Bourgogne, Cour- tépée nous signale encore plusieurs autres belles fontaines, portant le nom de Douix, à Thoire, à Darcey, à Léry, au Meix, près de Châtillon-sur-Seine. Et tel est aussi le nom donné à la source intermittente de Lafond, qui sort d'un gouffre, sur le territoire de la commune de Duesme (Côte- d'Or), et qui se jette de même dans la Seine (17). Le nord et l'ouest de la France nous fournissent pareil- lement des exemples de la même dénomination. C'est d'abord, dans la Lorraine, un affluent de la Meuse, qui porte le nom de Doua ou Dowa (18). Dans l'Anjou, c'est le village de Doué la Fontaine, ainsi nommé à cause d'une source d'une extrême abondance, qui, après avoir rempli deux réservoirs de 44 mètres de longueur sur 26 mètres de largeur, forme dès son origine, une petite rivière, dont les eaux font tourner de nombreux moulins. Dans la Saintonge, c'est le Douhet, village de la Charente-Inférieure, qui doit aussi son nom à sa magnifique Fontaine du Roc, source pétrifiante, qui fait mouvoir, de même, une dizaine de moulins avant de se jeter dans la Charente, et qui est ainsi nommée, parce qu'elle jaillit au pied d'un rocher de 20 mètres de hauteur, qui la surplombe (19). Enfin si, dans la Bretagne, le nom de Doué ou Douet est donné indifféremment à des ruisseaux, aux fossés pleins (16) Courtépée. Description du duché de 'Bourgogne, IV, 194. Peiffer. Légende territoriale de la France, 135. (17) Courtépée. Description, etc., IV, 194-219. (18) Cocheris. Origine et formation des noms de lieu, p. 11. (19) Ad. Joanne. La Loire et le centre de h France, p. 388 et 440.