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i88 LES AQUEDUCS galerie qui se continuait à l'aval; les piédroits et le radier, à l'amont, étaient restés sous le sol de la petite plaine où on avait pris le remblai. On nous a certifié que cette galerie s'étendait, toujours à l'amont, dans le sol facilement inondable de la plaine basse, et qu'elle pouvait remonter plus loin que Miribel, donc, cette galerie aurait fonctionné comme les galeries actuelles de Saint-Clair; elle recevait, en outre, l'eau que pouvait amener la galerie de captage des sources fluant au pied de la colline qui monte au plateau de Dombes. Il est donc admissible, qu'en eau de sources et en eau de filtration naturelle, on pouvait alimenter la cité gauloise dans la plaine basse, et qu'on pouvait n'avoir recours, que pour les jours de gala, à la prise des eaux du Rhône, par le système en amont du kilomètre 13 du service de la navi- gation, et encore, ce supplément, si on y avait recours, devait-il subir un filtrage qui pouvait être assez complet. DISTRIBUTION SUR LA COLLINE ENTRE RHONE ET SAONE Nous venons de voir la plaine basse desservie par son aqueduc des bords du Rhône, comment étaient desservis les monuments et les habitations étages sur les pentes descen- dant du plateau de la Croix-Rousse ? Par les aqueducs de la colonie romaine, incontestable- ment, soit par les eaux de la Brevenne ou plutôt du Pila, et cette question est assez intéressante à examiner. Les aqueducs, à leur tête de ligne, soit à leur prise d'eau, ne dépassaient jamais la limite du territoire de la colonie,