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CHAZAY-D'AZERGUÈS EN LYONNAIS 129 Morel et Jean de Bayère. Othon se reconnaît vassal du sei- gneur de Chazay, et lui jure fidélité et hommage sur les saints Evangiles (3). Nous savons que le moine sacristain chargé, à Chazay, du service divin dans l'église de Saint-Pierre, était à cette époque Pierre de Montagny. Un clerc, nommé Pierre, fils de feu Etienne de Fleur de Saule de Sainte-Colombe, vend et cède à l'abbé d'Aygliers tous les droits que lui et ses parents pouvaient avoir sur les dîmes de Sainte-Colombe. Ces droits sont achetés au profit du château de Chazay, et l'acte est passé en présence de Pierre de Montaigniaco, sacris- tain du château et tenant la place de l'abbé en cette circons- tance, mai 1263 (4). La famille de Lissieu, que nous avons vu possessionnée (3) Grand Cari. d'Ainay, t. I, chart. 37. Quand un noble prenait possession d'un fief, soit par héritage, soit par achat ou donation, il rendait foi et hommage à son seigneur, en faisant à ses pieds l'aveu et le dénombrement. L'aveu, était une déclaration officielle de la mutation de possession ; le dénombrement, un inventaire de tout ce qui compo- sait le fief. Il y avait deux espèces d'hommages, le simple et l'hommage lige. Le premier se rendait debout, les mains jointes, nu-tête, et par le baiser qu'on appelait osmiumfideJitatis; on se présentait parfois sans épée et sans éperons. L'obligation était purement réelle envers le sei- gneur, de telle sorte qu'on pouvait mettre un homme en sa place pour rendre au seigneur les services qu'on lui devait. L'hommage lige se rendait toujours sans épée et sans éperons, à genoux, les mains jointes dans celles du seigneur, nu-tête, et donnant le baiser de fidélité ordi- nairement sur la bouche, jurant sur les saints Évangiles de' le servir envers et contre tous. De là , l'obligation du vassal-lige était person- nelle, et, à moins d'une dispense légitime, il devait servir de sa per- sonne son seigneur et maître. Voix Biblioth. Dumbensis, 1.1, p. 170, 174. (4) Grand Cart. d'Ainay, t. I, çhart. 50. — Arch. Char. B. 254, fol. 25, verso. ï*!, - Aoflt 1889. Q