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LE DERNIER SIÈCLE DE LA REPUBLIQUE ROMAINE . Leçon d'ouverture faite à la Faculté des lettres de Lyon, le 18 avril 1872, MESSIEURS, Eu abordant cette chaire, occupée depuis tant d'années par un historien éminent, je dois remercier mes nouveaux collègues qui m'ont cru digne d'y prendre place après lui et à côté d'eux. Ce sont eux qui m'ont désigné à l'attention bienveillante de M. le ministre, et au choix de notre savant recteur. Je sais que cet honneur m'oblige, et qu'il me faudra bien des efforts pour le justifier. Afin d'y réussir, j'ai quelques raisons de ne pas compter sur mes seuies forces. Je compte aussi sur l'influence heureuse de ceux qui m'entourent; quoi de plus propre à exciter l'intelli- gence, à vivifier le travail que l'exemple de cette activité énergique, variée, féconde qui a rendu célèbre la Faculté des lettres de Lyon, et contribué à faire de cette ville la seconde métropole de la science et du goût français. Mais quelque profit que je puisse tirer de mon séjour au milieu d'une société si éclairée, vous n'attendez pas de moi que je vous dédommage de ce que le départ de M. Dareste a fait perdre à ses auditeurs ; je ne vous rendrai ni cette érudition vaste et précise pour laquelle l'histoire compliquée de nos institutions n'avait pas de secrets, m cette critique si ferme, qui, en jugeant le passé, n'en rabaissait jamais la grandeur. Il a fallu une expérience consommée pour choisir parmi les événements sans nom- bre de nos annales tout ce qui est digne de notre souvenir,