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                    S(jR LE CANTON DE MORNANÃ.                      167

     Il en est de même d'une foule d'autres documents du
  moyen âge. Ainsi, dans un traité de l'an 1233, nous
  voyons Artaud IV de Roussillon, seigneur de Riverie,
  céder au Chapitre de Saint-Paul de Lyon tous les droits
  de dîme qu'il avait sur une vigne située à Saint-Didier,
  au lieu de Favaud (1).
    Comme Riverie, Saint-Didier avait, en effet, pour pa-
 tron temporel, le Chapitre de la collégiale de Saint-Paul,
 qui nommait à la cure et percevait, dans l'étendue de
 la paroisse, les droits de dîme et les autres redevances,
 telles que celles de cire et d'encens (2). Ce droit résul-
 tait déjà de la donation qui lui en avait été faite, au
xiie siècle, par Guillaume de Riverie, chantre de Saint-
Paul, et l'un des représentants de la famille des pre-
miers seigneurs de Riverie. Il s'accrut encore par l'a-
 bandon que lui firent, en 1255, Girin, Pierre et Jean de
Lavieu de tous les droits de dîme qu'il possédaient à
Saint-Didier, à Riverie, à Montagny, à la Plaine et à
Chavagneux. Aussi voyons-nous, qu'en 1408, le curé
de Saint-Didier reconnut devoir, au Chapitre de Saint-
Paul, une somme de 8 florins, pour droits de patro-
nage.
   Mais, à toutes les époques, ce Chapitre eut de fré-
quentes contestations au sujet de ces divers droits de
dîme, soit avec les curés de Saint-Didier, soit avec
les habitants de cette paroisse. Tantôt il y avait litige
sur le lieu où devait se percevoir la dîme ; tantôt le
débat portait sur la quotité même de ce droit. Ces

  (1) Archives du Rhône. Inventaire des titres de Saint-Paul.
  (2) Pouillés du diocèse de Lyon. • À compter du xive siècle,
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Saint-Didier porte, dans ces pouillés, Je nom de Sanctus Desiderius
svibtus Biviriacum, et, jusqu'au siècle dernier, il fait partie de l'ar-
ehiprêtré du Jarez.