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NOTICE SDR JEAN DE VAUZELLES. 35 qu'il donna dans la suite on :ne trouve guère que ces mots : D'un vray zèle. Les anagrammes étaient alors fort à la mode ; chaque écrivain en adoptait un qui lui tenait lieu de signature et qui devenait comme sa mar- que littéraire (9). Jean, dans une de ses lettres, repro- duit et explique celui qu'il s'était choisi par l'associa- tion bizarre de ces expressions : Le vray zèle de moy Vauzelles (10). Il s'intitule, dans un autre endroit (11), Chevallier de vray zèle ; enfin il fit mettre au-dessus de la porte de l'auditoire de l'ofEcialité, des ancres en- trelacées avec des ailes, symbole hiéroglyphique que divers étrangers, dit le Père de Colonia, ont remarqué, et qui renferme à peu près le même sens que les devises dont nous avons parlé (12). (9) « La chevalerie, dit M. Sainte-Beuve , dans son Tableau de la poésie française au XVIe siècle, avait depuis longtemps perdu l'esprit de son origine, et d'institution utile qu'elle était d'abord, elle avait dégénéré en pure cérémonie de parade. François I", en la recevant de Bayard, en fit une mode de cour, et ce fut à qui en prendrait les couleurs. Les poètes ne furent pas les derniers : chacun avait sa devise formée de son nom par anagramme ou empruntée aux blasons de l'antique chevalerie. » (10) Lettere scritte al signor Pietro Âretino da molti signori, corn- muniià , donne di valore, poeti et altri excellentissimi spiriti. (Venetia, Francesco Marcolini, 1551, 2vol. in-8, tome,11,p. 59 etsuiv.). (11) La dédieace de l'Humanité' de Jesu Christ. (12) Il existe un cachet qu'une tradition de famille attribue au prieur de Montrottier. C'est une sorte de cylindre creux ou d'étui en écaille garni d'argent à chacune de ses extrémités, et qui s'ouvre du côté du chiffre à l'aide d'un ressort et d'une charnière. Un double G et un double V entrelacés donnent à penser que le cachet a servi à George de Vauzelles avant d'appartenir à son frère. De l'autre côté sont gravées des armoiries particulières, qu'on croit avoir été adop- tées par Jean de Vauzelles, lorsqu'il devint chevalier de l'Eglise de Lyon. L'écu, surmonté, sans doute par allusion à cette dignité, d'une