Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    H0T1CE SUR JEAN DE VAUZËLLES.                         53

 commendataire de Montrottier (6). On trouve, à cette
 dernière date, dans les essais poétiques inédits de Jac-

 Je titre de premier chanoine. — Le second corps était celui des offi-
 ciers : il se composait de quatre custodes, sept chevaliers, un théologal et
 vingt perpétuels. Les chevaliers aidaient les chanoines dans l'admi-
 nistration de l'Eglise, veillaient à la conservation de ses droits et en
 étaient les avocats et les docteurs. Aussi, exigeait-on qu'ils fussent
 gradués. C'étaient comme des chevaliers de loi, tnilitia cœlestis, ec-
 clesia militans, à l'instar des chevaliers d'épée. Ils n'étaient tenus à
 aucun office de l'Eglise, parce qu'on les supposait toujours occupés
 à la défendre. On les comparait, en cette qualité , aux sept dons du
 Saint-Esprit, aux sept anges debout devant le trône de l'Agneau, aux
sept diacres de la primitive Eglise ; on les désignait par les sept cier-
 ges qui servaient aux jours de solennité. Les meilleures familles lyon-
naises ambitionnaient cette dignité pour ceux de leurs enfants qui se
destinaient à l'état ecclésiastique. Etant, pour la plupart, dans l'im-
possibilité de parvenir aux prébendes canoniales , faute d'une assez
grande noblesse, elles s'en dédommageaient par ces chevaleries, qui
leur donnaient entrée dans une Eglise si longtemps l'objet de leur ja-
lousie. Les conseillers-clercs du Parlement de Paris recherchaient
également la dignité de chevalier, et souvent le Parlement la sollici-
tait pour eux. Enfin, il y a eu des archevêques, des évêques et des
abbés tirés de la classe des chevaliers. Dans la suite, ce titre devint
purement honorifique, et la coutume s'établit de revêtir, pour quel-
ques jours, de la dignité de chevalier, les ecclésiastiques étrangers à
l'Eglise de Lyon qu'on destinait aux quatre custoderies et à la théo-
logale. — Le troisième corps était celui des habitués, et compre-
nait environ cent personnes, parmi lesquelles six diacres, dix-huit
clercs et douze enfants de chœur.
   (6) Montrottier ou Montortier , aujourd'hui Riottier , à environ
trente kilomètres de Lyon, entre Beauregard et Trévoux. Ce lieu, en-
clavé dans la principauté de Dombes, faisait partie du Franc-Lyon-
nais, autre territoire d'outre-Saône, franc comme Dombes, qui ap-
partenait à l'Eglise de Lyon. Le prieuré de Montrottier , le plus im-
portant de ceux qui relevaient de l'abbaye de Savigay, rapportait,
d'après La Monnoye, de quatre à cinq mille livres par an. Jean
de Vauzelles jouissait d'ailleurs, au moins vers la fin de sa vie, de re-