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LA LISTE ÉPISCOPALE DE LYON 87 nier, Humbert, est accompagné de cette mention : qui saperest adhuc, encore vivant. L'identité des rangs et des noms entre la liste précédente et celle-ci est parfaite ; évidemment l'une a servi à confectionner l'autre. Néan- moins l'auteur ne s'est pas contenté d'une reproduction matérielle; détenait-il une seconde rédaction qui a disparu? s'était-il appliqué à découvrir les indications, dont il a profité, à des sources qui lui étaient familières ? Pour en décider, il faudrait être plus instruit que nous ne sommes. J'incline cependant plutôt vers cette dernière hypothèse; je soupçonne en particulier l'existence d'un martyrologe, qui a été consulté et qui a fourni les renseignements de culte; la légende de saint Bonnet a été mise à contribution; de là ce qui est dit de la mort de cet évèque de Clermont et de la restitution de ses reliques. L'abbé de Flavigny se distingue en effet de son devancier en deux points : il a énuméré avec soin ceux de nos pontifes qui étaient invoqués, comme des martyrs ou comme des saints, et pour quelques autres il a donné des synchronismes fort utiles, quoique trop vagues dans l'espèce. Le titre de martyr est attribué à trois d'entre eux, Pothin, Irénée et Ennemond; aujourd'hui nous n'en fêtons pas davantage. Dix-sept sont honorés en qualité de confesseurs : Zacharie, Hélius, Justus, Alpinus, Antioche, Eucher, Venan, Patient, Lupicinus, Loup, Sacerdos, Nizier, Prisque, Œtherius, Genès, Lambert et Gudin ; pour quatre au moins de ceux-ci la postérité n'a pas maintenu l'auréole. Verissime et Prisque sont les seuls dont la présence soit relevée dans des synodes, avec exactitude du reste. Mais une mention semblable aurait pu être appliquée beaucoup plus fréquemment. S'il n'a pas commis d'omissions volontaires, la collection dont se servait Hugues était des plus incomplètes. On la retrouverait peut-