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404       LA FONDATION DE L ' A C A D E M I E DE LYON

Dieu, est une suffisante démonstration. A la fin de chaque
assemblée, nous déterminons le jour et le sujet de l'assem-
blée suivante, et chacun y apporte ses mémoires et ses
réflexions; je puis dire que souvent on épuise la matière
avant que de la quitter. Tout cela se fait en assez bon ordre,
suivant les règles que nous nous sommes prescrites.
   « Si je necraignais pas de vous déplaire, je ferais la folie
de vous les envoyer, mais j'aurais un scrupule légitime de
vous embarrasser d'une bagatelle, comme l'est notre petite
Académie : cela peut devenir pourtant plus considérable
avec le temps; vous savez mieux que personne, vous,
Monsieur, à qui le mystère et la destinée des grandes affaires
sont confiés, vous savez, dis-je, que les plus grandes choses
ont presque toujours une faible origine.
   « C'est, suivant cette pensée, que j'ai fait une devise pour
notre Académie naissante (car comment une Académie
pourrait-elle se passer d'une devise ?).
   « Voilà donc la devise de la nôtre :
   « Un arbre sur le tronc et sur les branches duquel sont
gravés les noms des académiciens, avec ces mots : Dum
crescet, nomina crescent. »
   Puis Brossette donne à Boileau la liste des six autres
membres, qui composent, avec lui, la nouvelle Académie.
Cette liste est la suivante :
   i° M. Laurent Dugas, alors président au Présidial, et
devenu, plus tard, président à la Cour des Monnaies et
prévôt des Marchands de la ville de Lyon.
   2° M. Antoine de Serres, seigneur de Charly, aussi con-
seiller au Présidial.
   3 0 Camille Falconnet, médecin, fils d'échevin : « Nous
n'avons, dit Brossette, personne qui le passe, ni peut-être
qui l'égale en esprit, en science, en livres et en mérites. »