Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
414         LA FONDATION DE L'ACADEMIE DE LYON

   Puis, deux ans plus tard, un acte consulaire du 7 mars 1526
 vint témoigner de l'intérêt que lui portait le corps muni-
cipal, qui lui accorda une salle de l'Hôtel de Ville, pour y
tenir ses séances, en attendant le jour où il lui alloue une
subvention annuelle de 150 jetons (mars 1735) (1).
   Dès ce jour, l'Académie revêtait en quelque sorte un
caractère public, et il ne lui manquait plus que le titre
d'Académie des Beaux-Arts. Ce titre, elle le prit, le jour où
la Société des Beaux-Arts, créée en 1713, et autorisée, elle
aussi, en 1724, fut réunie à l'Académie des Sciences et des
Lettres, par de nouvelles lettres patentes de juin 1758.
   A ce moment, le nombre de ses membres fut porté à 40
et l'Académie se trouva complètement constituée. Elle
embrassait, en effet, par ses travaux, tout l'ensemble des
connaissances humaines ; elle pouvait donc accueillir dans
ses rangs tous ceux qui, dans un ordre élevé, avaient
donné la mesure d'un grand talent ou rendu des services
distingués à la science.
   Par le tableau des Å“uvres importantes, qui lui sont dues,
on peut se convaincre que, pendant tout le cours du
xvm e siècle, rien ne vint entraver les progrès incessants de
la Compagnie. Les quarante années, qui précèdent la Révo-
lution, furent surtout une période brillante de son histoire.
C'est alors qu'après avoir compté le poète, Louis Racine,
au nombre de ses membres, elle reçoit successivement Vol-
taire, Raynal, Thomas et Ducis, avec un éclat, dont le
souvenir n'était point encore oublié, quand elle disparut,
dans la tourmente révolutionnaire, avec tous les autres
grands corps savants.
                                                      A.   VACHEZ.


  {1).Lettre du Président Dugas du r er avril 1735.