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88 LA LISTE EPISCOPALE DE LYON être, ou du moins son équivalente, puisque dans ce registre le concile de Sardique apparaît avec le n° 4; les conciles de Lyon et Mâcon avec les n os 21, 22, 2 4 ( 1 ) . Les rapproche- ments avec les rois mérovingiens et burgondes tombent aussi juste. Nous n'attirerons l'attention que sur un seul, qui nous avait échappé jusqu'ici et qui sert à trancher un problème, pour lequel beaucoup trop d'encre a déjà .coulé. A propos de saint Loup, immédiat successeur de Viventius ou Viventiol, qui avait été abbé du monastère de Saint- Just, avant d'être sacré, l'auteur ajoute que son épiscopat coïncida avec le règne de Sigismond. Les actes de l'ancien anachorète de l'Ile-Barbe n'avaient point omis de faire allusion à l'amitié du prince et du solitaire ; mais l'indi- cation plus précise de la chronique achève de réduire à néant les efforts de Baronius, de Théophile Raynaud et des hagiologistes plus modernes, épuisant leur talent et leur imagination pour intercaler de vive force un Eucher II entre Viventiol et saint Loup. En effet, cet Eucher contem- porain et familier de l'archevêque Césaire d'Arles, ayant pris part à des conciles, réunis dans les années 524, 527, 529 et 533, a nécessairement occupé le siège pendant tout cet intervalle; l'élévation de saint Loup, que tout le monde s'accorde à reconnaître dans le président du concile d'Orléans de 538, n'a pu avoir lieu qu'après la vacance ouverte, le plus tôt au mois de juin 533. Très bien dans l'hypothèse : seulement le roi de Bourgogne était mort depuis dix ans ; épiscopat et règne ne concorderaient guère. Nous n'insis- (1) Prisque a pris part à sept assemblées synodales, au lieu de trois, à savoir : Paris (573), Chà lons (579), Lyon (581 1 , Lyon (583), Mâcorj (583), Valence (585) et Maçon (385),