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306 SOCIÉTÉS SAVANTES ouvrages publiés par M. Francisque Bouillier. — M. Rougier termine la lecture de son rapport sur les travaux de la section de philosophie, jurisprudence et économie politique. Séance du 2S novembre iSycj. — Présidence de M. Gilardin. —• M. le Président fait part à la Compagnie de la mort de M. Auguste Allmer, membre émérite, décédé le 27 novembre. — M. le Président présente ensuite un rapport sur la candidature de Mgr le cardinal Coullié, au titre de membre associé. Après avoir rappelé les rapports étroits que l'Académie a entretenus, à toutes les époques, avec ses archevêques, le rapporteur rappelle que Mgr Coullié fut le coadjuteur de Mgr Dupan- loup et qu'il s'est voué avec un zèle particulier à la cause de Jeanne d'Arc. Puis il rend compte de la plupart de ses mandements, dont l'un notamment est consacré à la nécessité de l'instruction religieuse, sujet qu'il a traité d'une manière remarquable. Il signale aussi celui qu'il publia au sujet de la mort subite du chef de l'Etat et celui qu'il a con- sacré à l'inauguration de l'église de Fourvière. — M. Vachez donne ensuite lecture d'un rapport sur M. Sully-Prudhomme, membre de l'Académie française, proposé aussi comme membre associé. Né à Paris, en 1839, M. Sully-Prudhomme appartient aussi à Lyon par sa mère, qui était lyonnaise. Après s'être livré d'abord à l'étude des sciences, puis au notariat, il s'est consacré, avec un grand succès, à la poésie. Son premier recueil de vers, publié en 1865, sous le titre de Stances et poèmes et dans lequel figure le Vase brisé, la plus connue de ses productions, lui valut, dès le premier jour, une juste renommée. Dans toutes ses œuvres domine, au plus haut degré, l'inspiration philo- sophique, et il a témoigné aussi d'un patriotisme élevé dans les poèmes qu'il a publiés sur la guerre de 1870-1871. Aussi, M. Sully-Prudhomme figure-t-il aujourd'hui au premier rang de nos poètes contemporains. Séance du S décembre iSçç). — Présidence de M. Gilardin. — Hom- mage à l'Académie : Tome 19e du Bulletin des diocèses de Valence, Gre- noble et Viviers, qui renferme notamment une étude intéressante sur les possessions de l'Ile-Barbe dans le Dauphiné. — M. Morin-Pons donne lecture du discours qu'il se proposait de prononcer aux funérailles de M. Auguste Allmer, si ce dernier n'avait pas interdit tout discours sur sa tombe. L'illustre défunt, dit-il, était devenu, en remplissant les modestes fonctions de percepteur, l'un de nos plus savants épigra-