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470 LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS La confrérie des Vignerons n'était pas néanmoins sans posséder une |de ces fondations que la pieuse générosité des fidèles faisait alors si nombreuses. Elle avait la jouis- sance d'un domaine comprenant plusieurs tènements. L'ensemble des revenus de cette possession dite pré- bende (17), chapelle ou commission de messes de la Trinité formait le bénéfice d'un prêtre — ordinairement pris dans le clergé de Saint-Nizier— qui, en retour, acceptait le devoir d'acquitter les messes et autres obligations stipulées dans l'acte de donation. II LA PRÉBENDE DE LA TRINITÉ Le principal sinon l'unique fondateur de la prébende de la Trinité, ou de la Vieille-Trinité (18), était un vigneron du nom de Jean Jacquier (19), qui fit de cette libéralité (17) Prébende, prœbenda, « qui doit être fourni, de prœheo. La prê- te bende est une portion des biens d'une église, assignée à un ecclésias- « tique pour son entretien... C'est un bénéfice établi dans une cathédrale « ou collégiale... Dans certains Chapitres, il y avait des prébendes « laïcales. » (Jacquin et Duesberg. Dictionnaire d'antiquités chrétiennes.) (18) Cette dénomination de Vieille-Trinité paraît être nne réminis- cence de l'ancienne chapelle du cimetière de Saint-Nizier, détruite par les calvinistes. (19) Nous n'avons pu découvrir aucun document sur la personna- lité de ce Jean Jacquier. Nous voyons seulement que, le 4 janvier 1487, appensionnation fut donnée « d'une petite place située dans la rue qui « va du Puits Pelu à la rue du marché par Thomas Basco a Jean « Jacquier, a la charge d'une pension annuelle de deux florins (30 s.)» [Cartul. de Saint-Nizier. G. 4558, vol. 3, fol. 302.)