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476 LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS De son côté, le bénéficiaire promet « dire et cellebrer ou « faire dire et cellebrer a ses propres coustz et despens « annuellement soixante six messes eucharistialles basses a « lautel ou sera érigée ladicte confrérie dans ladicte esglize « et non dehors scavoir checun jour des cinquante deux « dimanches de lannée et des jours et festes de la Circon- « cision, Epiphanie, Purification, Annonciation Nostre « Dame, les seulz jours de Pasques, Pentecoste et Noël, « Assention, Corps de Dieu, Nativité saint Jehan Baptiste, « sainct Pierre et sainct Paul, Assomption Nostre Dame, « Toussainctz et Nativité Nostre Dame, Sans ne pouvoir « prétendre aulcun salaire contre lesdictz courriers et « confrères et aussi a la charge que ledict sieur Maistret ne « pourra se desmettre de ladicte prébende ou commission « de messes que es mains des quatre courriers de ladicte « confrérie des Vignerons pour y estre par eulx pourveu « daultre piebandier ou desserviteur... » La longue possession de la prébende par Clément Mais- tret, qui ne mourut qu'en 1648, ne paraît pas avoir été troublée. Le 5 février 1630, il conclut avec les Pères Augustins Déchaussés, ses voisins depuis cinq ans, un arrangement amiable à propos d'une haie que les religieux, trop à l'étroit, avaient déplacée. D'un caractère conciliant, il excusa sans peine cette petite usurpation en disant que « tous lesdictz fondz sont biens d'église et destinez pour le 4 service, demeure et entretien des ecclésiastiques. » Après sa mort, et avant que son successeur, Jean-Fran- çois Sève eût pu entrer en jouissance, un sieur Laforest, se disant héritier du défunt, ne craignit pas de pénétrer dans l'enclos de la prébende, à la Croix-Rousse, pour en emporter les fruits et autres objets à sa convenance. Il ne