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l8o                   LES PROTESTANTS A LYON

lincourt, gouverneur pour le Roy à Lyon qu'il m'a donné
en considération de quelques services. »
   Henri Gras (..1631-11665), né à Lausanne, conseiller
 et médecin du Roi.
    Cyprien de La Salle (.. 1637-f 1683), maître chirurgien
réputé pour son habileté.
    Lazare Meyssonnier (..1638-11672), conseiller et
médecin du Roi., fut célèbre comme professeur et se pas-
sionna, à la fin de sa vie, pour les sciences occultes (20).
    Charles Spon ( . . 1 6 4 1 - 1 1 6 8 4 ) , très instruit et très
expert en son art, fut aussi médecin du Roi ; c'est l'auteur
de la Pharmacopée de Lyon.
   Jacob Spon (..1666-71685) fils du précédent; 'on doit
à ce savant archéologue les Recherches des Antiquités de
Lyon.
    Etienne Boccot, « médecin spagérique à Lyon »
(..r67r)(2i).
    Plusieurs de ces médecins portaient le titre d'agrégé. Ils
étaient agrégés au collège de médecine de Lyon ; ceux



   (20) Meyssonnier a abjuré la religion réformée. On a de lui : Apo-
logie de Afc Lazare Meyssonnier... sur ce qui s'est passé depuis sa conversion
à l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine. » A Lyon, 1646.
   (21) Nous avons appris, de M. le docteur E. Poncet, que le médecin
spagirique était celui qui cherchait à expliquer les phénomènes de la
vie et ceux de la maladie au moyen de théories chimiques. Spagirique
se disait de ce qui avait rapport à l'ancienne chimie. Paracelse a été un
des plus brillants représentants de cette école, à laquelle appartenaient
les hommes qui n'avaient pas un respect aveugle pour les anciens
auteurs et qui étaient les plus empressés à entrer dans les voies du
progrès. Henri IV avait un médecin spagirique, Mathurin Morice
(-j-1607), qui fut remplacé par Guillaume Yvelin, également médecin
 spagirique, retenu au service de Louis XIII et d'Anne d'Autriche.