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140 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS
nelée, garnie d'un pittoresque manteau de lierre jusqu'à son
sommet. Cette tour porte encore de nombreuses traces des
sièges qu'elle a soutenus, ce qui aurait bien pu, comme le
veut Th. Ogier, donner à ce castel le nom de Belli-locus,
lieu de guerre (10), que l'on a traduit par Beaulieu.
Ce noble Gallias ou Gallien de Chiel, qui prête foi et
hommage au baron de Chazay, était fils d'Antoine de Chiel,
chevalier, seigneur de Chanues en Bresse, de Beaulieu sur
Anse et de Montellier; sa mère était Antoinette de Gigny,
dame d'Arromas. Gallien avait épousé Béatrix de Thélis,
sœur d'Edouard de Thélis, seigneur de Charnay, qui à son
tour avait épousé Jacqueline, sœur de Gallien (11). Ainsi
ces deux familles, des plus importantes de la région, s'étaient
unies par de mutuelles alliances qui, en augmentant leur
influence et leurs richesses, les mettaient à même de se sou-
tenir efficacement en ces temps de guerres continuelles.
Les de Chiel de Beaulieu avaient pour armes : d'or à la
bande de gueules, à un lambel de 5 à y pièces d'azur (12).
Cet écusson doit se trouver encore quelque part dans la
vieille tour de Beaulieu.
Gallien eut deux enfants que nous trouvons cités dans le
testament de leur oncle, Odo de Chiel, chevalier, seigneur
de Chanues, et qui héritèrent de ses biens le 22 décembre
1485 (13). Ces deux enfants se nommaient Louis et Jane;
Louis succéda à son père dans la seigneurie de Beaulieu.
Une autre grande famille de nos contrées fait hommage
de fief à Antoine du Terrail, c'est Antoine de Sarron,
(10) Th. Ogier. France par cantons. Lyon, 1856, t. II, p. 34.
(11) Mazures, t. II, p. 587.
(12) Mazures, t. II, p. 548.
(13) Mazures, t. I, p. 454.