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                      LES PROTESTANTS A LYON                           175

et que, pour quelque raison que ce soit (9), ils ont aban-
donné ce travail dans la seconde moitié du xvne siècle (10).
Un de ceux dont le nom doit être retenu, c'est Jean Cabrier
(..1662-1685).
   Cabrier était de Montpellier. Il était fabricant de taffetas
lustrés, et Thurneysen a gravé l'étiquette que ce fabricant
plaçait sur ses étoffes. Cette étiquette, dessinée par
Ph. Duval, représente le Commerce, l'Industrie et la
Renommée planant sur le globe. Cabrier quitta Lyon lors
de la révocation de l'édit de Nantes et alla s'établir à
Amsterdam, où il introduisit la fabrication des taffetas ;
cette manufacture ne tarda pas à s'éteindre.


                  19. — Guimpiers et gazeliers.

  La communauté des guimpiers comprenait, outre les
guimpiers proprement dits (11), les fabricants de toiles et de
gazes de soie qu'on appelait gazetiers ou gaziers. Cette der-
nière fabrication était tout à fait distincte de celle des
velours, des draps de soie et des étoffes de ce genre.
  Vers 1660, le nombre des Protestants faiseurs de draps de


   (9) La véritable raison, suivant nous, c'est qu'on s'attacha à n'ad-
mettre dans ce métier que des maîtres et des compagnons professant la
religion catholique. Nous reviendrons sur ce fait.
   (10) Parmi les seize maîtres et ouvriers du premier quart du
xvne siècle, dix étaient veloutiers ; il n'y en [a eu que deux sur les
autres cinquante et un.
   (11) Nous ne savons pas exactement ce que les guimpiers faisaient
au XVIIe siècle. La guimpe (autrefois guimple), était d'abord une pièce
de tissu, un fichu, un voile, qui couvrait la poitrine et le cou. Elle était
plus ou moins ornée, et, au xvn= siècle, les guimpiers faisaient des
ouvrages dans lesquels la soie était mariée à l'or ou à l'argent.