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q28           CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

Mercière à: Lyon ($T). Ces Alleman, alliés aux du Terrail
étaient, nous dit Guichenon, une illustre race, qui unit la
fécondité à l'ancienneté, car elle a bien fourni vingt bran^
ches différentes, parmi lesquelles se comptait cette branche
des seigneurs de Montmartin, dont les armes étaient : de
•gueules, semé defleursde lys d'or à la bande d'argent brochant
sûr le tout (12).
   Le gouvernement de l'abbé du Terrail, et sa mort arrivée
en 1505, amenèrent de graves changements dans les cons^
titutions de l'abbaye d'Ainay. Jusqu'alors la vie des moines
s'était conservée à peu près régulière sous la règle de saint
Benoît ; mais depuis le milieu du xve siècle, les mœurs
relâchées de l'époque s'introduisirent dans les monastères
les plus rigides. Abbés et moines cherchèrent une vie plus
facile et plus mondaine. L'amour du faste et des grandeurs
pousse les dignitaires des abbayes vers les grands de la terre,
tandis que les moines ne trouvant plus à leur tête des
exemples d'austérité et de régularité, se détachent de la
vie monastique et ne cherchent plus dans leur couvent que
la facilité de bien vivre.
    Devant ce relâchement, les puissants de ce monde sécu-
larisèrent ces riches et nombreux monastères, : cherchant
ainsi à étendre d'une façon plus directe leur domination sur
les biens monastiques. Leur but était de se faire de plus
nombreux courtisans, en octroyant, selon leur bon plaisir,
riches et nombreux bénéfices.
   Le roi de France met alors en commendela dignité abba-
tiale d'Ainay. Ce ne sont plus les moines, réunis en cha-
pitre, qui vont nommer leur abbé, mais bien le roi qui va

  (31) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4206, charte 7 du fol. 21.
  (32) Mazures, t. II, p. 192 et 199.