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ment qu'il n'y a qu'un seul Ptolémée, mais que ses travaux sont
l'Å“uvre de plusieurs collaborateurs, travaillant sous sa direction. Dans
les sciences, il y a, d'ailleurs, deux phases à distinguer ; celle de l'in-
vention et celle de l'érudition. Les savants anciens appartiennent à la
première, et c'est dans cette période que l'on constate la plus grande
puissance d'intelligence. C'est ainsi que les plus grandes découvertes
modernes sont dues à des hommes encore dans la période de la jeu-
nesse,


   Séance du 2<) juillet 1890. — Présidence de M. Morin-Pons. —
M. Raulin et M. l'abbé Ulysse Chevalier, renouvellent leur demande
de candidature, le premier dans la section de mathématiques, et le
second dans la section d'histoire et antiquités. — La candidature de
M. Dufresne, docteur en médecine à Genève, au titre de membre
correspondant, est posée par MM. Bouchacourt et Vachez. — Hom-
mages faits à l'Académie : 1° Le Rhône. Du fort de F Ecluse au fort
de Pierre-Chdlel. Une excursion dans la Savoie du Sud, par M. le docteur
Dufresne ; 2° Histoire de la Compagnie àes agents de change de Lyon, par
M. Genevet, syndic des agents de change. — M. Vachez donne lec-
ture de deux chapitres de son Histoire de Tacquisition des terres
nobles par les roturiers dans le Lyonnais, Forez et Beaujolais. Dans le pre-
mier il fait connaître les causes qui favorisèrent, surtout pendant les
soixante premières années du xvi° siècle, la tendance des bourgeois de
Lyon, à faire l'acquisition de terres seigneuriales. Indépendamment du
développement du commerce et de l'industrie, qui caractérise cette
époque, ce fut aussi l'abolition du droit de franc fief, accordée aux
bourgeois de Lyon par Charles VIII, puis l'anoblissement des échevins
lyonnais, à l'expiratioa de leurs fonctions, et enfin la confiscation des
seigneuries du connétable de Bourbon, qui furent presque toutes
acquises par de simples bourgeois de Lyon. Dans un second chapitre,
l'orateur fait le tableau des fiefs nobles, acquis par les banquiers et
marchands florentins, que les dissensions politiques avaient contraints
de se réfugier dans notre ville. Il expose ainsi la fortune rapide et
prodigieuse des Gondi, des Capponi, des Paffi et des Gadagne, qui
après s'être enrichis dans le commerce et les opérations de banque,
devinrent tous acquéreurs de terres ayant appartenu à nos anciennes
familles chevaleresques.