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LES PROTESTANTS A LYON 109
il avait fait les dessins et qui forma le fameux recueil inti-
tulé : Premier volume contenant quarante Tableaux et Histoires
diverses qui sont mémorables touchant les Guerres, Massacres,
et Troubles advenus en France en ces dernières années (de 1559
à 1570 (15). Perrissin était certainement catholique,
puisque les sept enfants que, de 1577 Ã 1597, il a eus de sa
femme Simonne Méchin, ont été baptisés à l'église Sainte-
Croix, mais il est à remarquer qu'il a tenu sur les fonts du
baptême plusieurs enfants de Protestants, et qu'il a marié
deux de ses filles à Lyon à des Réformés : Catherine Ã
Michel des Engins, maître orfèvre, et Claudine à Guillaume
Guérin, maître menuisier (16).
3. — Sculpteurs.
Deux sculpteurs seulement, deux inconnus : Barthélémy
Farjat (...1620-f 1630),et Claude de La Colonge (..1680-
1684).
Roubiliac (17), ce sculpteur si habile, resté célèbre en
Angleterre et presque inconnu en France, est né à Lyon en
1702 (18). On a dit que ce sculpteur appartenait à une
(15) N. Rondot. Les Peintres de Lyon, p. 117 à 119. Voir Théophile
Dufour. Notice sur Jean Perrissin et Jacques Tortorel, 1885.
( 16) Deux autres de ses enfants, Marguerite et Jacques, se sont mariés
à Genève.
(17) Le grand-père, le père et les enfants du sculpteur ont signé
indifféremment Roubiliac et 'Roubiliac.
(18) « Le 31 dudit (août 1702), j'ay baptisé Louis François, né
aujourd'huy, fils du sieur Pierre Robillat marchand et de dame
Suzanne Barbier sa femme. Parrain sieur François Dessuduiraud
écuyer. Marraine dame Louise Verger femme du sieur Jacque Colle-
mieux bourgeois. (Signé) : P. Roubiliac, Louise Vergier, De Suduy-
raud, Lafaye, vicaire. » (Paroisse Saint-Nizier, n» 56, folio 116, verso.)