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  capitul. de l'Église de Lyon). Si nous interrogeons d'autres
 sources historiques, nous ne trouvons pas de trace précise
  de représentations vraiment dramatiques, à Lyon, avant le
  mois de janvier 1435. Une circonstance fâcheuse contribue
 à jeter de l'obscurité sur les origines du théâtre lyonnais,
 c'est la disparition des actes consulaires que nous ne pos-
 sédons que depuis l'année 1416. La rédaction en fut com-
 mencée à la Noël 1370, mais les premiers 45 volumes ne
 se trouvent pas aux archives de la ville. Et il n'est pas pos-
 sible de combler cette immense lacune, en consultant les
 registres de la comptabilité, dont les brèves énonciations
  excitent plus notre curiosité qu'elles ne peuvent la satisfaire.
    Aussi que d'erreurs se sont, en cette matière, glissées
 sous la plume des historiens! Suivant les uns, le goût des
 Lyonnais, blasé au bout de deux ou trois ans, aurait laissé
 tomber, au milieu de l'indifférence générale, un genre de
 spectacle qui ne pouvait plaire à l'esprit railleur de la société
 du xvie siècle (2). D'autres ont écrit que Jean Neyron
 avait bien vite compromis son œuvre dans le désordre et la
 dissipation et que dans l'insuccès de cette entreprise s'était
engloutie son immense fortune. Dominés par le seul fait de
la courte durée de son entreprise dramatique, le plus grand
nombre a cru pouvoir expliquer par la licence des pièces les
rigueurs probables, qui ont dû venir bientôt en arrêter la
représentation. Mais cette mesure n'aurait atteint le théâtre
Neyron qu'en 1548 ; l'arrêt du Parlement qui abolit et sup-
prima le jeu des mystères et toutes sortes de spectacles por-
tant la date du 17 novembre de cette même année (3).


  (2) Arch. histor. du Rhône, vu, 408.
  (5) A. Péricaud, Notes et Documents, 1540. — Monfalcon, Hist. de
Lyon, p. 635.