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          LE CENTENAIRE DE L'ASSEMBLEE DE VIZILLE                        2"]

faites de part et d'autre, si l'on peut s'exprimer ainsi. Ainsi, par exem-
ple, les Etats renouvelés du Dauphiné auraient voulu que le Président
des Etats n'étant pas le Prince-Evèque de Grenoble, suivant l'ancienne
coutume de la province, fût élu par l'Assemblée. Or, le Ministère nomma
président l'Archevêque de Vienne, le Franc de Pompignan, ce qui fut
accepté sous réserve de ne pas créer un précédent. En tout, on cher-
chait la conciliation et on saisissait avec empressement les moyens d'y
parvenir. Cette disposition des esprits caractérise les trois réunions des
Etats de Romans, dont la dernière nomma les Etats généraux. Les
Etats veulent des réformes sans doute, mais ils désirent sincèrement
correspondre aux bonnes intentions de Louis XVI, se préparant à
donner le signal et à prendre lui-même l'initiative de ces réformes.
   Cette convergence de vues exista donc, au moins en Dauphiné, jus-
qu'à la veille de 1789.
   On comprend pourquoi un certain nombre de conservateurs se sont
réunis, pour proposer de fêter à Romans le centenaire des Etats de
 1788. Ces Etats étaient animés du même souffle que l'Assemblée de
Vizille, et sous le rapport de la légalité, ils se trouvaient irréprochables.
On pourra appeler cet anniversaire la fête de la Conciliation.

                                                              A. du B.