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^I6                 HISTOIRE DU COUVENT

xvie siècle. Elle n'avait qu'une nef et quelques chapelles
toutes élevées du côté du couvent. L'église étant en partie
tombée (1451), elle fut réparée sur un nouveau plan ; on
adossa à la grande nef une nef septentrionale, destinée à
recevoir d'autres chapelles ; successivement on construisit
la nef méridionale, et un nouveau clocher fut élevé sur le
côté gauche de l'abside. Jean de Lorme, maçon de Lyon,
auquel fut confié ce travail, toucha, le 28 janvier 1526, le
solde de son compte quittancé, par acte reçu Jean Domeyn
et Pierre Pollisson, notaires publics et apostoliques jurés de
la Cour de Lyon. Cette église, placée sous le vocable de
Notre-Dame-du-Mont-Carmel, avait son entrée publique au
midi. La rue actuelle de la Paix remplace la nef de droite.
Sans être remarquable par son architecture, elle présentait
cependant un mélange de formes simples et pures, emprun-
tées au style ogival ou gothique. Le fond de l'abside
s'appuyait sur la petite rue Sainte-Catherine ; l'un des con-
treforts existe encore aujourd'hui et soutient une petite
maison qui forme l'angle sud-est de la rue de la Paix. Elle
avait beaucoup de ressemblance avec l'église des Cordeliers
de Saint-Bonaventure, dont le style général se prête bien à
l'ornementation si délicate qui la décore aujourd'hui ; mais
ce n'est pas là une restitution de sa forme d'autrefois.
C'était, au surplus, le propre de presque toutes les églises
du Moyen-Age. Elles étaient construites de manière à pou-
voir profiter, sans perdre leur caractère original, du déve-
loppement du goût et de la fortune de leurs possesseurs, et
quand il ne restait plus rien à faire pour la perspective exté-
rieure, on s'appliquait avec un soin artistique à les enrichir
au dedans.

  La vanité des familles aidait beaucoup à ces transfor-
mations ; mais elle empruntait aussi, il faut bien le dire, Ã