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408                HISTOIRE DU COUVENT

indiquée par le plan ci-joint ; ils acquièrent aussi diverses
maisons bornées par la petite rue des Auges, dont la direc-
tion s'étendait, en décrivant un angle droit, de la rue
Sainte-Catherine à la rue Saint-Marcel. Des libéralités tes-
tamentaires ou entre vifs hâtèrent cette œuvre d'agrandis-
sement, dont nous n'avons pas à marquer chaque résultat
partiel. Il suffira de tracer le plan d'ensemble de toutes ces
augmentations pour donner une idée de l'accroissement
des richesses immobilières du couvent. Quelques actes
seulement pourront à divers points de vue être l'objet d'un
examen spécial.
   Le plus intéressant à étudier est l'acte de vente passé le
21 mars 1496 par Sibille Salla, de l'étendue de terrain qui
avait été acquis en diverses portions par Pierre et Jean
Salla. Ce tènement, qui était situé au couchant de la rue
des Auges, dans le faubourg Saint-Vincent, est ainsi limité
dans l'acte : « Joignant la vigne des Augustins, une mu-
raille entre deux de soir, la vigne des Carrr.es, une rue
entre deux de matin, et la rue ou chemin de la Porte Saint
Marcel au monastère de la Déserte de bise, et le jardin des
héritiers de Pierre Villard de vent. »
   Dès que les Carmes furent devenus propriétaires de cette
masse, ils songèrent à la réunir au tènement sur lequel était
construit leur couvent et, dès le lendemain de'leur acquisi-
tion, le roi leur permit de déplacer la rue des Grandes-
Auges et de la porter davantage au couchant. Le Consulat
y consentit, mais ce projet ne s'exécuta pas. En 1520, les
Grands Carmes présentèrent une nouvelle requête qui fut
appointée le 15 novembre de cette année par les conseillers
de ville. Us tracèrent la nouvelle rue, qui prit le nom de
rue des Bouchers ou rue Neuve-des-Carmes et, en échange,
le sol de la grande rue des Auges leur fut abandonné.