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480                       LA PRÉCONISATION

dans ses droits de nommer les jurés crieurs, les crieurs
d'enterrement, les crieurs de corps et de vin, contre les
prétentions des huissiers des cours de Lyon (1).
   La ville de Paris, mieux pourvue, possédait depuis les
temps les plus reculés une corporation de jurés-crieurs,
dont les statuts turent rédigés au xme siècle par le prévôt
Etienne Boileau (2). S'ils avaient des privilèges aussi nom-




Beaujolais renferme les lettres de l'office de sergent du pays de
Beaujolais à la part de l'Empire, crie et préconiseur de Trévoux, pour
Antoine Riortier, trompette de cette ville, en 1509. (Titre communi-
qué par M. Steyert.)
   (1) Arrêt du Conseil, du 19 décembre 1747. — Le Consulat possé-
dait quatre charges de crieurs de corps et de vin. On trouve des pro-
visions royales de trompette ordinaire de la ville, en 1537; cette
charge se trouve à la nomination des échevins, en 1718 : Archives
municipales, inventaire, tome XXII. — La ville avait en outre deux
réveille-matin, l'un pour le côté de Fourvière, l'autre pour le côté de
Saint-Nizier, aux gages de cinq livres dix sous, puis de vingt livres
chacun. Cette charge consistait à faire, tous les lundis, et la veille du
jour des morts, l'éveil au son de la clochette avec des chants lugubres et
invitation de prier pour les trépassés. Elle fut instituée par Jean
Cottereau, maître des Comptes, qui donna cent écus d'or pour
créer un revenu perpétuel de dix livres tournois. La première nomi-
nation est du 25 janvier 1501. Les plaintes de plusieurs habitants, et
plus particulièrement le Mémoire du docteur Desgranges firent suppri-
 mer ce singulier usage en 1785 (Registre consulaire). Il paraît que
plusieurs enfants réveillés en sursaut furent atteints de convulsions et
que des femmes en couches reçurent des impressions funestes. —
L'usage des clocheteurs a persisté sur les marchés forains- Il y a quel-
 ques années un malheureux difforme, véritable Quasimodo, connu
 sous le sobriquet de capitaine des chiens, exerçait gravement cette
 fonction.
  (2) Le Livre des métiers de Paris, publié par Desping, Paris, 1837,
in-4. — Lamarre : Traité de la police, tome m, p. 758.