Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
208                     NOTRE-DAME-DE-LYON

pieux en chêne, armés de sabots en fer, dont la forme
semble se rapporter à celle en usage au moyen-âge.
   « Le second écueil, situé en face du premier, se com-
pose de pieux et d'enrochements formant une digue
massive, partant de la rive gauche et se dirigeant obli-
quement par rapport au courant; elle a 130 mètres de
longueur et barre plus du tiers de la largeur du fleuve.
   « Enfin, le troisième écueil, .situé un peu au-dessous
des deux premiers, part de la rive gauche et s'étend bien
normalement au courant, en face de la place Grolier. Il
barre plus de la moitié de la largeur du fleuve.
   « Il se compose, à partir de la rive gauche, de pieux
et d'un amoncellement de pierres antiques, puis de
pierres antiques seules, et enfin d'un dernier groupe de
pieux et de pierres antiques (1). »
   Une trentaine de ces blocs antiques, tous de grandes
dimensions, ont été extraits. La plupart provenaient
de monuments funéraires : cippes, bases de cippes,
frontons, corniches, etc. Les uns, c'est-à-dire ceux dont
les inscriptions n'avaient pas été détruites par le choc
des galets, ont été transportés au Musée du Palais-des-
Arts, les autres ornent aujourd'hui le jardin de M. Gay,
à Fourvières, ou sont utilisés comme pierres de grand
appareil.
  Rien que la nature de ces blocs et leur destination


    (1) Notice concernant quelques découvertes archéologiques faites
 dans le Rhône, à Lyon, lue à la Société impériale d'agriculture,
 d'histoire naturelle et des arts utiles de Lyon, dans la séance du 24
janvier 1868, 4pp. e t l plan. — Voir aussi ia première brochure de
 M. Gobin publiée sous ce titre : Note sur des inscriptions et pierres
antiques découvertes dans le lit du Rhône en face de la place Grolier,
 h Lyon, etc. Lyon, 1864, in-8 de 6 pp. et une planche.