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342 BIBLIOGRAPHIE. quinze ans,, je pressentis les difficultés d'un tel ouvrage et la nécessité où je serais de le revoir un jour : heureux ceux qui peuvent écrire d'un premier jet un livre d'histoire bien ordonné et irréprochable dans toutes ses parties ! je n'ai pas eu cette présomption un seul moment. Ce volume des Lugdunensis historien monumenta et celui qui doit le suivre sont des études par lesquelles je me suis disposé à une révision complète d'une histoire générale du Lyon- nais. En préparation depuis longtemps et fort avancée, elle sera imprimée dans le grand format de ce recueil dont elle doit être le couronnement, mais rien ne presse : Nonumque prematur in annum ; Membranis intus positis delere lieebit Quod non edideiis, nescit vox missa reverti. J'aurai suivi ce précepte à la lettre et doublé même le temps exigé par le poète. En attendant l'époque où je croirai mon livre en état d'être publié, je ferai connaître préala- blement l'esprit des changements considérables qu'il a éprouvés. Quand je travaillais, il y a plus de vingt ans, à l'histoire'- de Lyon, j'ignorais le parti qu'on pouvait tirer des inscrip- tions antiques de Lugdunum pour l'époque gallo-romaine. Des circonstances particulières m'avaient déterminé à ne m'en occuper qu'à la fin de l'ouvrage, lorsque je rédigerais les tables parmi lesquelles, d'après le plan du livre, elles devaient trouver une place. Citait une faute; j'aurais dû commencer par cette étude dont l'importance est grande. Les inscriptions antiques ne sont pas un objet de simple curiosité ; on doit voir en elles surtout de pré- cieux matériaux pour l'histoire. Convaincu que celle de la ville de Lyon, sous les- Romains, était e n - tièrement à refaire d'après leurs enseignements , je les ai reproduites dans des recueils qu'il a fallu recommencer plusieurs fois avant d'arriver à leur donner ia forme dé- finitive sous laquelle je les présente aujourd'hui. Je ne me suis jamais posé soit comme archéologue, soit comme