Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    BIOGRAPHIE DE LA MURE.                      315

1616 au 19*juinde la même année, il a judicieusement pensé
qu'il fallait placer dans cet intervalle la date de la naissance de
Jean-Marie de La Mure.
     Suivant toutes probabilités, La Mure dut faire ses premières
études au collège des Jésuites de Roanne, fondé par son grand-
oncle , Jacques Coton de Chenevoux,, frère du confesseur de
Henri IV. Il y acquit une instruction solide telle qu'on la recevait
alors.
    Nous ignorons à quelle époque il vint se fixer à Montbrison,
où, à partir de 16S3, on le voit chanoine de Notre-Dame. Le
document le plus ancien qui le montre revêtu de cette qualité est
un registre des vœux des religieuses du, couvent de Sainte-Eli-
sabeth du Tiers-Ordre de Saint-François de la ville de Roanne.
Deux professions, en date du 10 juillet 1653, y sont reçues par
Jean-Marie de La Mure, prêtre, sacristain, et chanoine de Notre-
Dame d'Espérance.
    Il avait été attiré à la vie religieuse par ses propres inclina-
tions non moins que par les exemples des siens. Sa ferveur et
son mérite lui valurent bientôt la dignité de sacristain, la troi-
sième du Chapitre dans l'ordre hiérarchique. Pieux, modeste,
recueilli, âpre et patient au travail, chercheur infatigable, sa
vie entière se partagea entre ses devoirs de prêtre et ses explo-
rations historiques. Il a parlé très-rarement de lui et de ses
ouvrages, et toujours dans les termes les plus humbles. Voici
comment il termine sa Bibliothèque forésienne : a Et parce que
l'auteur de cette notice , dit-il, est lui-même natif du Forez,
comme ayant eu naissance en la ville de Roanne, il clora, comme
se réputant supernuméraire , ce catalogue , et rendant compte
au public de l'employ de sa solitude, après l'acquit de ses offices,
il l'instruira icy de ce qu'il projecte de publier, sous le juste
sentiment pourtant qu'il se doit à soy même dans la veue de son
indignité, que tout ce qui est party de luy n'est estimable que
par sa matière. » Et après avoir fait suivre ces réflexions de la
liste de ses écrits, il termine ainsi son opuscule : « En tous les-
quels ouvrages, aussy bien qu'en celuy-cy, l'Auteur, en ren-
dant ce qu'il doit à sa profession et à sa Patrie, s'est pro-