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COMPÎE-UENDU. 273 Quant aux Eléphans, ce sont les derniers proboscidiens qui soient venus habiter la surface de notre globe ; ils n'ont pas été, comme les mastodontes, contemporains des Dino- thériùm ; mais , comme si la chaîue des proboscidiens ne devait pas être interrompue, la première espèce d'éléphant a vécu simultanément avec les dernières espèces de masto- dontes; et c'est dans les couches du pliocène supérieur qu'on trouve en même temps l'Elephas meridionalis et les mastodontes dissimilis et borsoni. C'est ensuite dans les terrains plus récents, le néocène inférieur, qu'on découvre l'élêphas aniiquus. Dans notre bassin du Rhône, ce sont les couches du néocène supérieur qui renferment les restes fossiles de l'Elephas inlermedius, et c'est dans ces derniers terrains qu'on rencontre le plus grand nombre de gisements d'éléphants ; l'habile professeur de zoologie a pu en constater 144 dans le seul bassin du Rhône. L'éléphant se trouve-t-il a l'état fossile au milieu des cou- ches quaternaires qui paraissent être de la même époque que l'apparition de l'homme sur la terre? M. Jourdau croit pou- voir répondre par l'affirmative. L'Elephas primigenius, qui est l'éléphant fossile des alluvions glacées delà Sibérie, où il se retrouve parfois avec sa chair et sa peau recouverte de longs poils laineux , paraît avoir laissé des traces dans notre bassin de la Saône, où notre collègue croit en avoir constaté 22 gisements ; et ce dernier pourrait ainsi avoir vécu simul- tanément-avec l'homme dans nos contrées. Un fait digne de remarque, pour le territoire géologique de notre ville, c'est que les trois grands genres de pro- boscidiens y ont successivement vécu : les dinothériums, les mastodontes et les éléphants ; et les débris de ces derniers principalement dans nos exploitations de lignite. Lés mastodontes borsoni et dissimilis sont les plus récents : c'est dans les couches du pliocène supé- rieur que leurs restes se rencontrent. 18