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170 ÉTUDES LITTÉRAIRES CONTEMPORAINES.
la république, (page 257) si d'ailleurs ce régime, en
dépit des hommes qui voulaient le diriger par les seules
règles de la justice, a été la cause de sanglantes erreurs, il a
sauvé la France, ce qui vaut bien quelque chose. » (page
• 258.) Et ce tableau du Comité de salut public, après nous
avoir cité ses membres : Carnot, Jean-Bon-Saint-André,
BHIaud-Varennes, Robespierre, Sainl-Jusl, CoIIot-d'Herbois,
Couthon, les deux Prieur, Lindet. « Tel fut ce fameux
Comité qui, ayant trouvé la république dans la situation la
plus déplorable, !a laissa grande, forte, victorieuse, res-
pectée, quand i! fut décapité, le 9 thermidor, dans la personne
de ses plus illustres membres. » (page 241). Mais combien,
eux, en décapitèrent-ils avant?
« Quelques mots encore sur ce long et triste procès —
celui de Louis XVI — sur cet acte d'inexorable justice.
Nous sommes forcé de reconnaître avant tout que la Conven-
tion n'a obéi qu'au cri de sa conscience. Si Saint-Just s'est
trompé lorsqu'il a conclu à la mort, il s'est trompé en grande
et illustre compagnie, (page 123) Fils du tiers-état,
ne craignons pas d'honorer tous ceux qui ont travaillé à lui
restituer sa véritable place, et sauvegardons comme un patri-
moine que nous ne pourrions répudier sans la plus lâche
ingratitude, la mémoire de ces hommes intègres. » (page
134). Et parmi ces hommes intégres, à quelques quinze ans
de là , on en pourrait citer plus de vingt devenus comtes ou
barons et un duc de l'Empire !
Et cette pauvre Marie-Antoinette : « La reine était cou-
pable: coupable d'avoir appelé l'étranger, coupable d'avoir
poussé son mari dans cette voie de réaction qui avait mené
la monarchie tout droit à sa perte; mais n'aurait-on pas dû
tenir compte à la pauvre femme des préjugés de race au
milieu desquels elle avait été élevée? » (page 266).
Une dernière citation. M. Hamel réfute les « anecdotes »