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126                      DIS L'HOMME.

comparée ; ses pensées ne sont ni passées ni futures.
   Avouons notre courte vue. Dans toutes ces recherches,
nous arrivons toujours à la fable de Mandeville : les abeilles
voulant se faire une idée de l'homme en firent une abeille
énorme.
   Jésus-Christ seul a dégagé, purifié de ces erreurs la
révélation de Dieu en nous.
   Si l'on s'efforce de coordonner tous les faits observés dans
la nature, si l'on ne perd pas de vue les principes que nous
avons posés, nous croyons que l'on peut étudier l'histoire
naturelle sans devenir athée.
   On reconnaîtra forcément un ordre divin du monde, ordre
qui détermine le progrès dans le règne de la nature et dans
celui des esprits.
   Le destin sera pour nous l'ordre moral et divin du monde,
en d'autres termes le doigt de Dieu.
   C'est sous ce point de vue que doit être envisagée l'étude
de la nature. Alors nous répéterons avec une aimable natu-
raliste :
   « Qu'il me tarde de continuer ces chères études. Après
« l'amitié, c'est d'elles que je vis. En elles, mieux qu'ail-
« leurs, je trouve la paix et le rafraîchissement de mon
« âme. Dans l'horizon infini qu'elles ouvrent a mon esprit
 « et a mon cœur, je sens Dieu si visible qu'il m'est inutile
 « de le chercher autre part. Ses créatures sont la révélation
 « de sa bonté, de sa justice distributive qui semble n'être
 « que tendresse, surtont pour les plus humbles. »
   Notre corps seul est la propriété de la nature, et comme
elle le jouet du sort. Mais l'esprit ne doit pas lui appartenir.
Nous vivons dans la nature, mais non pour elle, sinon nous
sommes ses esclaves comme l'animal. Tout vit, tout meurt
pour le bien général. On a donc tort de se plaindre de la
mort qui enlève nos proches. La transition du fini h l'infini