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                         DE L'HOMME.                       105

nature est encore, comme au temps de Newton, appelée
physique mathématique.
   La philosophie de la nature a pour tâche de relier en un
ensemble, les résultats isolés dans les sciences naturelles.
Elle doit mettre les expériences des sciences naturelles
en rapport avec les faits généraux de la conscience. Elle
doit soumettre a la critique les idées de matière et de force,
de mouvement et de transformation, de temps et d'espace,
de substance et de cause qui sont en quelque sorte les ins-
truments des sciences naturelles.
   La philosophie de la nature se rattache ainsi d'un côté
aux sciences naturelles, de l'autre a la psychologie.
   Le domaine'des recherches philosophiques et naturelles,
à l'appui du sentiment religieux, a été désigné sous le nom
de physicoihéologie. La se rapportent tous les faits relatifs
à l'harmonie, à la beauté de l'ordonnance de la nature. La
philosophie de la nature recherche si ces faits conduisent,
à admettre une action aveugle de la nature, ou bien à recon-
naître le but d'une intelligence active. Suivant la réponse
qui sera faite on arrivera au panthéisme.
   Dans quelle position se trouve l'homme en face de la
nature, au milieu de la nature ? Dans cette recherche, nous
ferons abstraction des sagesses monarchique ou républi-
caine, car nous en avons pour tous les régimes, de même
que nous avons des philosophies pour les différentes con-
fessions religieuses. Mais la poussière des siècles ni la
fumée des autels ne peuvent noircir le temple de la nature.
On y saisit mieux les mystères extérieurs ; cette philoso-
phie conduit à une religion qui n'est prêchée ni par Athanase,
ni par Arien, ni par Luther ou Calvin, mais par le Christ.
Cette philosophie sera la tendance de l'esprit vers la connais-
sance de l'indéterminé, du divin. Cette religion sera la ten-
dance a la sanctification spontanée, dans l'amour de Dieu.