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                           NOTICE
                                 SUR




    LE TERRITOIRE DE LA TÈTE-D'OR.




   Je viens jeter un coup d'œil rétrospectif, sur le bois et la ferme
de la Tètc-d'Or: la génération qui s'élève n'en aura bientôt plus
la moindre idée. Avec le mépris affecté que, dans les hautes ré-
gions de notre société, nouvellement enrichie, on professe pour
tous les souvenirs locaux d'une date antérieure au temps présent,
la mémoire de ce qui existait s'effacera complètement. Elle ne
sera conservée que par quelques hommes peu nombreux, qui
gardei'ont l'habitude de chercher, dansles occupations de l'esprit,
un intérêt inconnu de ceux qui ne s'élèvent pas au-dessus des
considérations matérielles. Nos enfants ne se douteront pas qu'à
la place où paradent aujourd'hui de si fringants équipages', on
voyait un domaine, renfermant une vaste ferme, nourrissant des
troupeaux, et occupant un nombreux personnel. Je vais donc
tâcher, pendant que ma mémoire et mes impressions sont encore
vivaces, de rappeler l'existence, sur l'emplacement du parc,
d'une nature tout à la fois cultivée et sauvage, et qui avait, pour
les citadins, l'avantage de leur offrir l'aspect de la vraie cam-
pagne , aux portes de la ville.
   Avant d'entrer en matière, je me fais un devoir de remercier
le président de l'administration des hôpitaux, M. Félix Jacquier,
et le secrétaire-général, M. Leteilier, qui ont mis à ma disposi-
tion , avec un extrême empressement, plusieurs cartons de leurs
archives, dans lesquels j'ai puisé une partie de mes renseigne-
ments.