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236                      UN DÉJEUNER.

                             Lisbeth.
   On prétend que vous n'êtes pas mon grand père... Si je
me suis trompée, si j'ai eu tort de vous traiter comme si
j'étais votre fille, pardonnez-moi ; vous m'aurez trouvée bien
folle, bien étourdie, et j'en serais fâchée.
                             Frédéric.
   Rassure-toi. Je t'ai fait du chagrin, faisons la paix. Tu m'as
pris pour ton grand père, je t'en tiendrai lieu. Tu n'aurais
point de peine h te dire mon enfant?
                       Lisbeth souriant.
   Non, grand père.
                             Frédéric.
   C'est bien; je rentre à Berlin. Grâce a toi j'ai passé une
bonne matinée, des instants comme j'en trouve trop peu.
Je dois te payer la jouissance que tu m'as donnée. Épouse
Hermann ; je vais m'occuper de suite de lui et de toi.
                           Les voisins.
   Allons, encore ? Et son père? allez-vous le remplacer aussi?
                              Lisbeth.
   Oui, Monsieur, avez-vous oublié que mon père ne veut
pas donner son consentement?
                              Frédéric.
   Il le donnera ; je t'en réponds.
                             Hermann.
   Oh ! si vous disiez vrai !
                           Les voisins.
   Il est fou; voilà tout.
                              Frédéric.
   Songe que, ton mariage fait, tu appartiens à l'armée.
                             Hermann.
   11 n'a pas l'air de plaisanter le moins du monde.
                              Frédéric.
   Approchez. Donnez-moi votre main.