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                      MANUSCRITS D'ITALIE.                       473

déchiré au bas, mais le texte qui finit au milieu de la page,
n'a pu, par conséquent, en souffrir.
   La bibliothèque Laurentienne possède, du même auteur, un
autre manuscrit qui, a la vérité, n'est point unique, comme le
précédent, mais qui est regardé comme le plus ancien de tous
ceux qui nous ont conservé les cinq livres des Histoires et les
livres XI a XVI des annales. Il est d'un format grand in-4° ou
petit in-folio, sur vélin assez blanc; il est écrit en caractères lom-
bards et plein d'abréviations-, ce qui le rend assez difficile à lire
et prouve qu'il est bien moins ancien que l'autre. Il contient
le livre XI tel que nous le possédons, c'est-à-dire moins son
commencement qui manque dans tous les manuscrits con-
nus, plus les livres XII, XIII, XIV* XV entiers et ce qui
reste du livre XVI. Il contient également les cinq livres des
Histoires, moins la fin du Ve. Le livre XI des Annales com-
mence au sommet et au verso d'un feuillet, tandis que le
XVIe des Annales et le Ve des Histoires finissent au milieu
d'une page. Ces particularités ont leur importance ; elles dé-
montrent, selon moi, que ce manuscrit est une copie fort
anciennement faite sur un autre manuscrit mutilé. A la suite
des œuvres de Tacite, se trouvent celles d'Apulée, écrites de
la même main.
   Telles sont les remarques que m'a inspirées la vue de tant
de richesses. Ces remarques, pour présenter tout l'intérêt
dont elles étaient susceptibles, auraient exigé d'autres con-
naissances que les miennes. Quant au plaisir que j'ai éprouvé,
il n'aurait pu être plus vif, et lors même que je n'aurais
recueilli d'autre fruit de mon voyage, je ne regretterais ni le
temps, ni la peine qu'il m'a coûté.
                             ANT.-J.-B.   D'AIGUEPERSE,