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                   MON VOYAGE A PARIS.                     499

se réunissait pour disposer l'ame à des réflexions sérieuses.
Mon ami le révérend Tom Taylor, nous fit quelques remar-
ques touchanles sur la fragilité des grandeurs humaines qui
passaient dans le monde comme un brillant météore, et v e -
naient s'éteindre sous ces voûtes dans la nuit du tombeau.
   Nous voulûmes examiner quelques-unes des inscriptions
gravées sur les nombreux monuments funéraires qui décorent
ce temple. Le premier nom qui s'offrit à nos yeux fut celui
de Pitt, le grand ministre ; le second fut celui de Shakespeare,
le grand poète dramatique. Mon ami nous fit remarquer
quel singulier hasard avait placé auprès l'un de l'autre deux
hommes qui avaient si bien su exploiter et mettre en scène,
l'un d'une manière réelle , l'autre d'une manière fictive, les
passions et les faiblesses de l'humanité. Après le monument
du grand poète tragique, nous remarquâmes, sur un somp-
tueux sarcophage, une statue eu marbre blanc serrant entre
ses bras, avec l'expression du désespoir, une urne funéraire.
 Curieux, nous nous approchâmes et nous lûmes l'inscription
suivante :
                    DANS CE TOMBEAU
                         REPOSE ! !
         LE NOBLE LORD OCTAVIO B R I M B O R I O N ! !
                              ! ! !
                 CE JEUNE SEIGNEUR DONNAIT
                       LES PLUS BELLES
                        ESPÉRANCES !!
             IL AVAIT DÉJÀ QUATRE            DENTS!!
                  QUAND IL A ÉTÉ ENLEVÉ!
                            A L'AGE
                       DE D I X M O I S ! !
                      PAR L IMPITOYABLE
                          MORT ! ! ! . . .
                                !!!
               PRIEZ POUR LUI!!!
                                ! 11