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396 F . - N . COCHARD. livité à donner à la chose publique, il se dévoua tout en- tier aux travaux de l'agriculture et aux recherches d'érudi- tion, plus particulièrement sur l'histoire et la statistique. Il explora avec ardeur un assez grand nombre de cantons du département du Rhône, sous les rapports de la topogra- phie, des antiquités, de la population, mais par dessus tout de l'agriculture et de l'industrie. Avant cette époque de libres loisirs, il avait essayé déjà ce genre d'études, et il publia dans l'Alrnanach de 1812 une notice sur le village d'Ampuis, mentionné dans l'histoire dès le VI e siècle (1), et connu par ses vins, ses abricotiers, ses melons, et le naturel industrieux de ses habitants. Les observations de toute sorte se pressent dans ce Mémoire de vingt-huit pages d'un petit texte; on peut y remarquer,entre autres choses, que l'auteur, de concert avec M. d'Herbouvilie, alors préfet du Rhône, préserva d'une prochaine destruction, et fit amener dans notre Musée, en 1807, une colonne milliaire placée sous Maximinus 1 e r et son fils Maximus. Elle annonce que ces princes firent ouvrir la route ; et, comme il s'agit de deux mille pas, on a pensé qu'elle indiquait la distance de Vienne à Ampuis, qui est effectivement de deux mille. En 1813, ce fut le tour du canton de Sainte Colombe-lès- Yienne, auquel Cochard consacra cinquante-trois pages bien remplies de documents utiles et neufs. Il vante surtout l'excellent jardinage de Sainte-Colombe, et son délicieux petit fromage connu sous le nom de recuite. En 1815, Cochard publia la statistique de Condrieu, dont le territoire produit un des meilleurs vins blancs de France. Il possédait une vigne dans ce haut cru, et avait perfectionné quelques procédés de vinification. Ce tableau ne renferme pas moins de 78 pages, clans lesquelles l'auteur a donné en patois du pays la touchante parabole du Fils Prodigue. En 1824, Cochard fit paraître la statistique de Saini-Cyr (l) Luc d'Achcry, Spicileg. tom. V, pag. 205.