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                        A DIVERSES ÉPOQUES.                           209
Suisse et de la Savoie, parce que leur prétendue neutralitéjen cas de
guerre ne sera pas plus respectée qu'elle ne l'a été à la On du siècle
dernier.
   Lorsqu'une coalition nouvelle menacera notre frontière, nous ne
craindrons plus qu'une armée ennemie réunie à Genève franchisse
en deux jours les montagnes du Bugey, et vienne planter son dra-
peau aux portes de Lyon.
   Arrêté dans sa marche par des travaux redoutables, l'ennemi
payerait cher sa témérité.
   Le siège de Lyon n'est pas possible sans un investissement qui
exigerait plus de deux cent mille hommes avec tout le matériel de
siège. Pour tout homme sensé, l'attaque de Lyon est désormais im-
possible, car la défense en serait facile avec une petite armée de
quinze à vingt mille hommes.
   Dans le cas de désastres terribles pour notre pays, quand bien
même l'ennemi serait au cœur de la France et arriverait par la route
de Paris, la défense de Lyon pourrait s'étendre sur toute la ligne
qui comprend le Mont-d'Or, la montagne de Limonest jusqu'au pla-
teau deSle-Foy.
   Les armées françaises rappelleraient par leur énergie les légions
romaines, et les citoyens lyonnais se souviendraient avec orgueil des
hauts faits de leurs ancêlres et mériteraient bien de la pairie en se
défendant comme leurs pères.
                                                        F. D.




        (Exilait de Lyon ancien et moderne., i" et dernier volume).




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