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192                   FORTIFICATIONS DE LYON

tout le long du Rhône, il restait plus d'une lieue de fortifications
à faire.
    1555. — Pour consolider l'enceinte de Charles V, on entreprit
pendant le temps de la ligue une double enceinte qui partait de
la rive droite de la Saône, vis-à-vis le fort Saint-Jean, et qui
tournait tout le contrefort de la montagne et venait se rattacher
à l'ancienne enceinte à la hauteur du cimetière de Lovasse, cette
seconde enceinte était basîionnée, quelques uns des fronts étaient
revêtus. Nous verrons qu'elle est remplacée aujourd'hui par deux
forts détachés.
   Plus tard, on fit la porte de Vaise en amont du château de Pierre-
Scize ; elle portait la date de 1580, avec cette devise lyonnaise :
Un Dieu, un roi, une foi, une loi.
   A cette époque, la ville avait trois enceintes au nord de la
ville : l'une à la place des Terreaux, l'autre à mi-côte, et la troi-
sième sur le plateau.
   1559. — Le roi permit alors par lettres-patentes de démolir les
doux fausses portos de la Lanterne et du Chenevier, de percer la
tour des serpents sur le Rhône, pour former un passage le long des
murailles jusqu'au boulevard Saint-Clair. Ce fut en 1559, que la
ville fit abattre les fausses portes de Saint-Marcel, du Griffon
et de Saint-Vincent; les bourgs en avant demeurèrent joints à
la ville. Les malheureuses guerres de religion vinrent ensuite en-
sanglanter le sol lyonnais. Pour surprendre la ville les protestants
arrivèrent par la rive droite du Rhône, entre l'abbaye d'Ainay
et les rives du Rhône. En 1562, le baron des Adrets, de concert
avec des habitants, s'empare de la ville, foudroie le cloître de
Saint-Jean par des batteries établies aux Célestins, et poursuit
les chanoines comtes de Lyon jusque dans le cloître et forte-
resse Saint- Just ; l'église des Maccabées, monument à jamais re-
grettable pour les arts, tombe sous les coups de ces forcenés,
et le cloître de Saint-Just, boulevard de la ville, fut démantelé.
  Ainsi les habitants qui avaient su faire respecter leur sol des en-
nemis conjurés de la France, osèrent tourner leurs mains coupables
contre leur mère commune.
  D'après un état dressé sur les lieux, « le cloître était clos de