Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      A DlVliKSIiS   KPOQIJIÏS.                    171

déjà occupé par une bourgade de Ségusiens, fut entouré de fortifi-
cations, parce que les habitants, adonnés seulement au commerce,
 ne prenaient aucune part aux guerres des autres peuples des Gaules.
   A cette époque , le confluent du Rhône et de la Saône se trouvait
au pied même de la colline de Si.-Sébastien, devant la ligne de
rochers qui s'étendent des portes de St.-Clair au Pont-de-Pierre sur
la Saône. La partie horizontale de la presqu'île était divisée en plu-
sieurs îles submersibles dans les inondations, landis que la parlio
qui s'élève en rampe , sur le plateau delà Croix-Rousse, porlait
seule quelques cabanes de pêcheurs.




   Lorsque César pénétra dans nos contrées, il reconnut que ia posi-
tion de Lyon, qui semble indiquée par la nature pour une ville de
commerce , pouvait aussi devenir le centre de ses opérations mili-
taires. En effet, la Saône, depuis le rocher de Pierre-Scise jusqu'au
 poutd'Ainay, trace un vaste contour qui transforme sa rive droite
en une véritable presqu'île abordable d'un seul côté. Il suffisait aux
Romains pour rendre ce point inexpugnable , d'entourer d'ouvrages
défensifs le plateau de Fourviére , qui devait être le réduit du vaste
camp retranché s'étendant du Mont d'Or à la colline de Limonest,
et jusqu'au contrefort des montagnes de Ste-Foy. Huit légions
romaines furent conservées sur ce point important, pour surveiller
les populations impatientes de secouer le joug de leur habile vain-
queur. Un mouvement de terrain que l'on remarque près de Tassin
est encore appelé le Camp de César.
   Les villages de Marcilly, Tassin, Chasselay et Ecully étaient au-
tant de postes occupés par ces légions.
   Plus tard, la ville romaine placée sur la rive droite de la Saône ne
s'étendit pas en amont , au delà du rocher de Pierre-Scise, ni au-
dessous du pont d'Ainay en aval , comme le prouve le grand nombre
de tombeaux qui existaient à ces deux extrémités de la ville. La
partie principale s'élevait en amphithéâtre sur le plateau de Four-
viére, c'était là que se trouvaient le théâtre, le Forum et le palais