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130                     DE L'ilAlilTlUE.

me. La lecture attentive du Traité de l'habitude, a elle seule,
suffit pour nous démontrer que son auteur remplissait au plus
haut degré toutes ces conditions, si déjà nous n'en eussions
trouvé la preuve dans la réputation qu'il s'est justement
acquise par ses travaux antérieurs, et par une pratique aussi
longue qu'éclairée.
    L'influence que l'habitude exerce sur le moral et le physi-
que de l'homme fait observer, en commençant, le docteur
Martin, n'a peut-être pas assez fixé l'attention des médecins.
Pénétré comme lui des importants services que l'étude de
cette influence peut rendre à la science et à l'humanité, nous
ne saurions trop l'approuver d'avoir cherché à combler celle
lacune, en livrant à la publicité ce que sa longue expérience
lui a appris sur cet intéressant sujet.
    Avant d'entrer directement en matière, l'auteur jette un
coup d'Å“il rapide sur l'ensemble des fonctions de l'organis-
 me humain et se livre à quelques considérations générales
 sur la vie. Il passe en revue les différentes définitions qu'ont
 donné de la vie les plus célèbres physiologistes et démontre
 qu'aucune de ces définitions ne peut être l'expression exacte
 du fait qu'elles veulent faire connaître, car l'essence, la na-
 ture intime de la vie, nous sera à jamais inconnue. Si la
 cause, si le principe de la vie, ajoute—l—il, est inaccessible
 à notre intellect, il n'en est pas de même des forces vitales
 qui en sont les effets ou les manifestations, que nous pou-
 vons saisir par l'observation et analyser par le raisonne-
  ment.
     Après une appréciation critique rapide du matérialisme
  d'Epicure, de l'animisme de Slhal, du vilalisme de Barlhcz,
  du dualisme de Bacon, l'auteur déclare qu'il n'est disposé
  à adopter exclusivement aucun de ces systèmes, mais que s'il
  avait une préférence à accorder, ce serait à celui du chance-
  lier d'Angleterie. U ne croit pas devoir insister sur des ques-