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                            ÉGLISE DE SAINT JEAN.                                   07

leur érigerait des statues ainsi qu'au roi ; les matériaux devaient
être pris dans les carrières d'Anse. (1).
   Deux illustres parvenus donnèrent encore à notre cathédrale des
témoignages flatteurs do leur bon souvenir. Le premier fut le cardi-
nal Girard né en 1330 à Saint-Symphorien le-Château, élevé à Saint-
Jean, et plus tard bénéficier de la même église. Dans le testament
qu'il fit à l'âge de 80 ans, il lui légua une mitre en or frisé enrichie
de pierres précieuses, de perles et de rubis, qui lui avait été donnée
par le duc de Berry, un calice d'argent et deux ornements (2).
Le second, Jean de Rochetaillée, fils d'un pêcheur de ce village,
comme Girard, élève du clergé de la métropole, devint successive-
ment évêque de Saint-Papoul, cardinal archevêque de Rouen, pa-
triarche de Constantinople, et vice chancelier de l'Eglise romaine.
11 fit une visite au Chapitre de Saint-Jean, et demanda à être
inhumé dans cette église (3).
   En 1425, les chanoines donnèrent au fameux J. Gerson, la terre
seigneuriale de la Salle de Ouincieux, la même que Saint-Thomas
de Cantorbéry avait tenue à son passage à Lyon, comme si le
sort de cette propriété eut été de nourrir d'illustres persécutés (4).
   « Il est curieux d'examiner, dit M. Jacques, comment se faisait la
guerre au XIVe et au XVe siècle, dans ces châteaux ecclésiastiques
que nous voyons encore à Dardilly et en divers lieux. Quand les
hostilités étaient déclarées, on les approvisionnait de blé, vin,
fèves, etc, ; on nommait pour les défendre quelque gentilhomme qui
avait la qualité de capitaine avec gage. Quelquefois, pour veiller
plus sûrement, comme en 1401, on y envoyait des chanoines-comtes
avec quelques gens du cloître; et cette fonction ne leur plaisait pas


   ( i) IXous regrettons de ne pouvoir citer que sommairement les querelles que
le clergé de Saint-Jean eut à soutenir au moyen-âge, mais les limites étroites
de cet ouvrage nous imposent la nécessité d'être bref. Nous renvoyons le lec-
teur aux œuvres de Ménestrier, de Paradin et de M . Jacques.
  (?.) F . Cochard, Notice sur Saint-Symphonen-le-Chûteau,        p. 1 2 1 .
  (3) M. Guillon, Tableau hisl. de Lyon, p . S3.
  (.'1) M . Jacques, p . r o g . J. Gerson avait été vivement persécuté p a r J e a n -
snns-Pcitr, dur de Bourgogne.