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442 EN PORTUGAL duchesse de Bragance (1640). Mais à peine revenu à l'indé- pendance, le Portugal se hâta de s'allier aux ennemis de ses bienfaiteurs, et durant la guerre de la succession d'Es- pagne s'unit aux Austro-Anglais contre la maison de Bour- bon ; le roi Jean V (3) compléta cet oubli en signant avec lord Methuen le fameux traité politico-commercial, qui enchaî- nait étroitement son royaume à la Grande-Bretagne. Ce petit prologue historique explique l'influence absorbante exercée tout à coup par un peuple du nord sur les habi- tudes, les mœurs, les idées d'un peuple méridional. De cette suzeraineté même, est aussi sorti le progrès rapide, constant, importé en Lusitanie avec toutes les marchan- dises anglaises, la Constitution de 1834 comprise. En effet malgré une longue guerre civile, les discordes des partis, les révoltes militaires, la nation portugaise a vu sa pros- périté grandir, ses villes se transformer, ses lignes de railway rapidement construites par les ingénieurs anglais n'utilisant que le seul matériel sortant de Manchester ou de Birmingham, Allas Works. Lisbonne et Porto dans leurs quartiers d'affaires ont absolument l'aspect ennuyeux de la cité et les villes com- merçantes de la Grande-Bretagne, peu de monuments, pas de place pour l'art, tout à l'utile, à l'intérêt, quelques squares entourés de tramways, sillonnés par les fils élec- triques et téléphoniques. Les détails pratiques simplifiant d'Alfonso premier duc de Bragance, fils naturel du roi Jean I le Gran (1385-1433). La duchesse Louise devient reine de Portugal, (1640), régente pendant la minorité de son fils Alfonso VI (1656-62) et mourut en 1666, — son époux le roi Jean IV était mort en 1656. (3) Jean V, roi de Portugal de 1706 à 1750, le constructeur de Mafra. — Mariée à Marie-Anne, archiduchesse d'Autriche.