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BIBLIOGRAPHIE
HISTOIRE DES PRIEURES DE L'ANCIEN CHAPITRE NOBLE
DE NEUVILLE-LES-DAMES, par Albert BOUCHET. — Bourg,
imprim. J.-M. Villefranche, 1889, 1 vol. in-12. — En vente à Lyon,
chez Louis Brun et Georg, libraires.
SJSSS^ENDANT que M. Révérend du Mesnil publiait dans notre Revue
trtrMfte Catalogue des prieurs, des chanoinesses régulières et des chanoi-
nesses comtesses de Neuville-les-Dames, un autre érudit livrait au public l'His-
toire des prieures de Vancien chapitre noble de Neuville-les-Dames. Et c'est
ainsi que deux publications, préparées sans entente préalable et sur un
plan différent, sont venues, en même temps, nous révéler tous les
souvenirs que l'histoire nous a conservés sur cet ancien monastère de
religieuses.
Fondé dans le cours du xie siècle et placé, dès son origine, sous la
dépendance de l'abbaye de Saint-Oyen (Saint-Claude), l'ancien prieuré
de Neuville-les-Dames, transformé plus tard en chapitre de chanoi-
nesses nobles, donna asile, pendant près de huit siècles, aux filles des
plus anciennes familles de nos provinces, que leurs goûts ou la médio-
crité de leur fortune vouaient à la vie du cloître.
Cette vie, il est vrai, n'avait rien de bien austère. Pourtant, quand la
Révolution vint supprimer les couvents, le chapitre noble de Neuville-
les-Dames était loin d'être en décadence ; car, à ce moment, il comp-
tait encore 58 chanoinesses titulaires, et ses revenus, accrus des biens
de l'abbaye de Tournus, étaient consacrés, dans une large mesure, aux
travaux d'utilité publique aussi bien qu'aux oeuvres de bienfaisance.
Aujourd'hui, de l'ancienne église capitulaire, il ne subsiste plus que
l'autel et les stalles du chœur, conservés dans deux églises du voisi-
nage. Des maisons des dames chanoinesses, deux seulement ont con-
servé leur ancien caractère, et elles ont été heureusement affectées, de
nos jours, par les sœurs de Saint-Joseph de Bourg, à une école de
filles, à un hospice et à une salle d'asile.
A.V.
N° 4. —Octobre ISSJ. 21